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Transport aérien : Deux nouvelles compagnies dans le ciel gabonais

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La Nationale, bientôt concurrencée par la NAG. © Michaël Fabry La Nationale, bientôt concurrencée par la NAG. © Michaël Fabry

Après deux mois de pourparlers, les différents actionnaires de la Nationale Régionale de Transport (NRT) ont officiellement mis fin à leur conflit, et décidé de la création de deux compagnies aériennes distinctes : la Nationale Airways Gabon (NAG) et la NRT renouvelée.

À l’initiative de Justin Ndoundangoye, les quatre actionnaires de la Nationale Régionale de Transport ont décidé, d’enterrer la hache de guerre. Ces deux derniers mois, Rosette Mboumbou Nkambissi et ses objecteurs Roland Anicet Francis Nzikou, Junior Anicet Mangoumba et Teddy Jean Patrick Nzikou avaient accepté l’appel à la discussion du ministre des Transports et de la Logistique, pour ne pas avoir à se retrouver à nouveau devant la justice comme l’an dernier. Au terme de leurs discussions, les deux parties ont convenu de se séparer en deux compagnies aériennes distinctes.

Si la Nationale Régionale de Transport (NRT) survit avec de nouveaux dirigeants à sa tête et sans nul doute avec une nouvelle politique commerciale, Rosette Mboumbou Nkambissi, l’épouse de Mokhtar Mouketou Nehme, le fondateur de la NRT, lancera bientôt la Nationale Airways Gabon (NAG), sa nouvelle compagnie. Selon l’accord de fin de conflit, c’est elle qui héritera de l’actif et du passif de la NRT, soit «les véhicules, le matériel roulant technique, les baux commerciaux, les équipements de bureaux, les comptes bancaires, les dettes sociales et surtout le personnel actuellement en grève», précise le ministère des Transports et de la Logistique. Toutefois, elle est tenue de «céder tous les documents estampillés National Régional Transport (NRT) aux autres actionnaires», qui héritent désormais d’une entreprise à reconstruire.

Ne bénéficiant à l’heure actuelle d’aucun contrat de location avec le propriétaire des avions jadis loués à la NRT, les deux nouvelles compagnies trouveront chacune soit un nouveau partenaire ou un nouvel accord avec l’ancien locataire. Pareil pour le Certificat de transport aérien. Chaque société en fera une demande auprès de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).

Si le gouvernement se réjouit de ce que le conflit au sein de la NRT ait connu une fin plutôt heureuse, ça n’a pas été facile. L’une des deux parties, Rosette Mboumbou Nkambissi, avait eu recours à la justice dès 2017 pour réclamer 500 millions de francs en sa qualité d’actionnaire, alors que son époux avait vendu ses parts (85%) quelques mois plus tôt. Le tribunal de première instance de Libreville l’avait déboutée une première fois, refusant de lui reconnaître son statut d’actionnaire. Contre toute attente, le même tribunal avait rejugé l’affaire en 2018, et était revenu sur son premier verdict au motif que la requérante et le fondateur de la NRT étaient mariés sous le régime des biens communs. Il n’empêche, aujourd’hui, les deux parties ont convenu de se séparer pour ne pas poursuivre un conflit judiciaire qui s’annonçait long et coûteux.

La convention signée par les deux parties «revêt l’autorité de la chose jugée en dernier ressort», précise le ministère des Transports et de la Logistique.