ONZIÈME CONGRÈS ORDINAIRE

DISCOURS DU PRINCE EMMANUEL NGASSA HAPPI

PRÉSIDENT EXÉCUTIF

Thème : L’Agent de Voyage et du Tourisme face à sa clientèle

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique, les Représentants des Organisations Internationales et Régionales,

Honorables Autorités Politiques, Administratives et Traditionnelles,

Distingués Invités,

Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités,

Permettez moi tout d’abord de remercier très sincèrement le Président du Syndicat National des Agences de Voyages et du Tourisme du Sénégal, mon jeune frère et dynamique Président Mamadou SOW, pour le brio avec lequel il a su traduire à S.E.M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, aux Ministres, aux Hautes Autorités Administratives et Politiques, aux illustres invités, la légitime profondeur de nos sentiments de fierté, et surtout d’espoir que leur présence nous procure ce jour.

Ensuite, imaginez un peu au début, mes inquiétudes, mes appréhensions, et à la fin, ma légitime satisfaction quand je constate que l’ouverture est effectivement présidée personnellement par S.E.M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, accompagné de l’ensemble des Ministres, quand je note aussi la présence de plusieurs Ministres du Tourisme de la région, l’ensemble du Corps diplomatique, le Secrétaire Général de l’AFRAA, le Représentant pour l’Afrique de l’OMT, le Représentant du Président mondial, et le Président d’honneur de l’UFTAA, bref les Hautes personnalités venues de Srilanka, de l’Ile Maurice, de France et de Lusaka en Zambie, du Maroc, disons avec fierté, un peu de partout dans le monde.

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Il est évident qu’au moment de m’acquitter de cette noble, ô combien responsable et exaltante mission,

je dois d’abord vous dire que notre Fédération est honorée par votre indispensable présence, qui est la manifestation concrète, et surtout éclatante du soutien que vous voulez dès maintenant apporter à notre Fédération. Un Grand Merci de tout coeur, car notre souci est évidemment, j’en suis sûr, le vôtre.

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

L'hommage que nous rendons à votre modeste personne serait incomplet s’il ne s’adressait pas tout naturellement, bien sûr, au Chef de l’Etat que vous représentez si dignement ici.

C’est pourquoi, nous vous prions d’être notre fidèle interprète pour lui témoigner de notre profonde gratitude et de notre sincère reconnaissance, pour tout ce qu’il a fait et fera pour le développement du secteur du Tourisme, non seulement au Sénégal, mais aussi en Afrique.

Nous le remercions très sincèrement pour ces énormes infrastructures routières, ces multiples hôtels qui poussent comme des champignons, l’aménagement de l’aéroport Léopold Sédar SENGHOR, la construction du nouvel aéroport.

Tout cela fait la fierté de ce beau pays de la Terranga africaine.

Sans oublier de lui dire aussi qu’il avait bien fait de lancer un défi de quitter l’ASCENA, qui était pour nous un appel solennel et interpellatif à ses pairs à mieux contrôler le fonctionnement de cet organisme, qui servait plus les intérêts des européens que ceux des africains, ce qui ressemblait à un néocolonialisme hypocrite.

Nous avons salué et applaudi debout, le maintien du Sénégal au sein de l’ASCENA, car l’union fait toujours la force, et il vaut mieux être à l’intérieur avant de critiquer pour une amélioration certaine, qu’à l’extérieur.

Tous ces actes de témérité font la fierté du Sénégal, et partant, de l’Afrique toute entière.

Enfin, un autre acte hautement significatif serait la suppression de visa entre le Sénégal et les pays de l’Afrique. En effet, pourquoi laisser les européens entrer au Sénégal sans visa, et demander le visa à vos frères africains ?

De tout ce qui précède, nous vous prions d’être notre fidèle interprète auprès de S.E. Maître WADE, Président de la République, Chef de l’Etat, pour lui dire tout simplement un grand merci.

V.E.Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Mesdames, Messieurs les Ministres, Messieurs, Mesdames, Honorables invités, en vos titres et qualités,

Le thème de ce congrès est : « l’Agent de Voyage et de Tourisme face à sa clientèle »

Pourquoi effectivement ce thème ? C’est tout simplement parce que celui qui veut voyager loin, ménage sa monture.

Nos partenaires, les Compagnies Aériennes, vont peut être croire facilement que nous avons accepté de baisser les bras ; il faut immédiatement qu’elles se détrompent rapidement, car nous ne sommes pas des lâches.

Nous voudrions tout simplement leur dire que depuis notre réunion à Ouagadougou en 2005, nous avons enterré la hache de guerre, et depuis Yaoundé 2006, nous avons signé un pacte de partenariat.

C’est dans le cadre de ce partenariat que nous avons entamé les négociations avec Air France, et avons signé le 29 Janvier, un accord qui, sans être salutaire, demeure acceptable, sous réserve des amendements prescrits sous forme de résolution par notre Assemblé Générale d’hier dimanche 8 courant.

Nous regrettons énormément que Air France ait sous estimé au départ notre capacité de résistance, notre solidarité qui chaque jour était devenue inébranlable.

Maintenant, après Air France, si par extraordinaire, une autre Compagnie Aérienne pense qu’elle va aussi nous balancer des lettres nous annonçant une rémunération autre que celle que nous avons actuellement,

il est clair qu’on ne se laissera plus faire, et vous nous connaissez parfaitement déjà, car en vérité, nous avons maintenant les moyens sûrs de représailles, et nous pensons vraiment que Air France avait vite compris à la fin, car la mobilisation lente au départ est aujourd’hui massive, totale, et surtout engagée, au fur et à mesure que les membres prenaient conscience réellement du déluge à venir, des calamités de demain.

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre,Chef du Gouvernement,

Nous avons fait plusieurs tournées officielles dans l’ensemble des pays de notre Fédération, et avec votre haute permission, nous nous permettons de vous dire que nous avons été incompris, voire déçus par certains de nos Ministres, je dirais nos frères.

Nous pensions très sincèrement que nos Ministres étaient là pour sauvegarder d’abord, nous disons, d’abord les intérêts fondamentaux de nos peuples comme le Président Sarkozy avait si bien dit au sujet de la crise financière d’Amérique, je le cite, D’abord l’Europe, et après, les Etats-Unis. Même le père de l’international socialiste Jean Jaures avait bien dit en Allemagne lors d’une discussion avec son comité, je le cite, je suis avant tout un français.

V.E.Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en vous évoquant ces deux citations interpellatives, nous voudrions tout simplement vous dire qu’il faudrait craindre que si nos Gouvernements laissent des compagnies étrangères dicter les termes commerciaux dans nos pays sans prendre en considération la fragilité et la jeunesse des entreprises locales, nous aurons à regretter les conséquences politiques et économiques d’ici deux ans, voire un an, lorsque vous assisterez impuissants, à la fermeture en cascade de plusieurs agences de voyages, comme en France d’ailleurs, et quand le nombre de chômeurs augmentera. Nous aurons tous honte pour avoir démissionné comme des peureux de nos élémentaires responsabilités.

IL est donc urgent que nos Gouvernements de l’Afrique de l’Ouest et du Centre assument pleinement leurs responsabilités, et oeuvrent tout naturellement dans le sens de notre protection. Et ceci est un appel, je dirais même un vibrant appel, et à chaque Gouvernement de savoir jouer, surtout du bon côté. C’est un africain de plus de 70 ans, et qui avait refusé d’être Ministre en 1979, il y a déjà 30 ans, qui vous le dit de tout cœur.

Un africain qui a été sévèrement battu le 17 Janvier 1961 par la police française à Paris, à la mort de Patrice LUMUMBA, qui vous interpelle.

Messieurs les agents de Voyages et du Tourisme,

Cela ne veut en aucun cas dire que nous devons dormir sous nos lauriers, et passer notre temps à pleurnicher, Non.

Nous devons à notre niveau recenser les voies et moyens pour la survie de nos agences pour ne plus vivre totalement aux dépends de qui que ce soit.

Nous voulons tout simplement dire que nous ne sommes pas là pour toujours attendre les autres : NON. Nous sommes sûrs que les Compagnies Aériennes veulent reprendre maintenant dans notre zone des comptes commerciaux, considérant peut être cette démarche comme un moyen de contrôle de la distribution de leurs produits. Vraiment c’est normal, c’est légitime et ce n’est peut être pas aussi catastrophique que cela en a l’air. Les agents de voyages qui anticipent cette tendance, se préparent résolument à jouer le rôle de consultant en voyages et à devenir par conséquent plus rentables.

Les revenus des produits liés au voyage tels que l’assurance voyages, la location de voitures, le réseau, les relations avec les hôtels, les chemins de fer, les regroupements et les alliances inter Agences vont augmenter considérablement par rapport aux revenus habituels, étant donné que l’accent sera mis sur la qualité de vente.

Nous reconnaissons parfaitement que les frais de service, seulement dans deux à trois ans, quand nos clients comprendront, en plus de la maigre commission que nous exigerons, additionnée aux suppléments, rendront certainement les agences qui auront survécu, peut-être rentables et mieux adaptées aux clients. Nous disons bien, aux Agences de Voyages qui auront survécu aux intempéries du temps, car en réalité, l’avenir est parsemé de beaucoup d’embûches, malgré l’assurance hypocrite que nous avancent certaines compagnies aériennes qui veulent s’enrichir sur le dos de pauvres africains.

Mesdames, Messieurs, les Agences de Voyages et du Tourisme,

Je pense très sincèrement qu’il est extrêmement important de comprendre maintenant que nous devons nous mêmes enclencher ces changements indispensables à la protection de l’avenir, et surtout ne pas attendre toujours que les Compagnies Aériennes, ou d’autres parties, notamment nos Gouvernements, fassent le premier pas à notre place. NON ! car certains de nos Ministres ne comprennent parfois rien de nos réelles préoccupations, hélas, oubliant parfois que le Gouvernement est là pour faire la politique économique d’une nation, et doit laisser le secteur privé faire de l’économie politique; et comme avait si bien dit le Président NKWAME NKRUMA que nous avons eu le grand honneur de le rencontrer en 1963 à Accra, quand nous étions Vice Président de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France, je le cite « la théorie sans la pratique est vide, et la pratique sans la théorie est aveugle .» Cela veut tout simplement dire que les hommes politiques doivent toujours s’appuyer sur les hommes d’affaires, qui sont les vecteurs de l’économie.

Nous sommes aussi profondément convaincus que nous devons maintenant arrêter de réagir sur la défensive face à l’évolution, et que nous devons apprendre, bien au contraire, à l’exploiter en notre faveur.

Vous allez me poser la question de savoir ce qu’il y a lieu de faire. Vous avez déjà fait le premier pas en étant un membre actif de votre Association Nationale, si vous l’êtes réellement, et le second pas, c’est en venant chaque année au congrès de notre Fédération. L’étape suivante sera de travailler efficacement par l’intermédiaire de votre association nationale, à l’élaboration des projets pour le futur, et d’une stratégie susceptible d’affronter courageusement le changement le moment venu. Vous êtes d’ailleurs venus pour ce travail, je l’espère bien, qui commence cet après midi et se terminera demain soir par de fermes résolutions, et après demain mercredi, par des travaux de l’APJC et de JALWC.

Nous avons tenu à vous le rappeler, pour démontrer publiquement aux Compagnies Aériennes et à tout le monde, que nous savons ce que nous voulons, car qui voyage loin a besoin de bien ménager sa monture, sans oublier bien sûr ses exigences.

Conseiller Spécial et indispensable des pouvoirs publics, partenaire incontournable des Compagnies Aériennes, des Hôteliers, des Restaurateurs, l'alpha et l'oméga de tout voyagiste, notre Fédération, par un dialogue franc et une permanente concertation à tous les niveaux, en finalité, se propose spécialement: de développer le tourisme et de favoriser les voyages en Afrique et dans le monde, par une positive et agissante coopération avec la FUAAV, l'OMT, la CEDEAO, l'UMEAO, la CEMAC, l'AFRAA, IATA, les GDS, les Tours Opérateurs, les Syndicats de notre secteur, etc.

C’est pour cela que nous avons tenu à inviter tous ces dignes représentants qui sont par ailleurs des orateurs chevronnés, à l’instar de notre dynamique jeune frère, Christian Folly Kossi, Secrétaire Général de l’AFRAA.

V. E Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

A la fin de mon intervention, permettez moi de rendre un vibrant hommage à deux personnes, un homme et une femme. La hiérarchie protocolaire m’oblige à commencer par la femme, surtout que nous sommes à l’ère révolutionnaire des femmes. Nous avons déjà reçu le projet des statuts de l’Association des Femmes ‘Directrices des Agences de voyages et du Tourisme de la FISAVET’. Bravo.

Je voudrais très sincèrement remercier, et je suis obligé de demander la permission de S.E.M. le Premier Ministre, car c’est un membre du Gouvernement, Madame Amina LÔ Dieng, Ministre des Sénégalais de l’Extérieur, du Tourisme et des Arts.

Je voudrais, Madame le Ministre, vous dire vraiment un très Grand Merci pour tout ce que vous avez fait pour la réussite de notre congrès, au nom bien sûr du Gouvernement Sénégalais.

Comme je l’ai dit lors de la réunion du Comité à Abidjan, c’est la première fois, depuis la création de notre Fédération, que je vois un Ministre s’investir totalement dans l’organisation d’un congrès.

J’en suis fier, car c’est vraiment extraordinaire.

Si plusieurs de nos Ministres pouvaient copier votre exemple de dynamisme, de conviction, d’amour pour l’honneur de votre pays, je suis convaincu que l’Afrique toute entière serait fière de son destin.

C’est aussi à l’avantage de celui qui a bien voulu vous confier cette lourde responsabilité, que vous assumez si diligemment, je cite encore S.E. Maître WADE, Président de la République, Chef de l’Etat du Sénégal.

Madame le Ministre, un Grand Merci, et un seul mot, CONTINUEZ.

Quant à la deuxième personne, M. VINOD CHIDAMBARAM, ancien Directeur Général de Air Mauritus, ancien Vice Président IATA Afrique, et actuel Directeur Général de………..Île Maurice.

Nous te remercions,VINOD, d’avoir accepté notre modeste invitation, et de t’être déplacé spécialement samedi de ton agréable pays, pour venir assister à notre congrès.

Nous avons été très sensibles à toute aide apportée quand tu étais Vice Président Afrique de IATA.

Tu t’étais comporté vraiment comme un homme super intelligent qui, nonobstant certaines procédures d’ailleurs inacceptables de IATA, tu trouvais toujours une solution médiane, un compromis à nos problèmes.

Nous passions des heures et des heures au téléphone quand c’était chaud, et entre les hauts responsables que nous sommes, nous trouvions toujours un compromis, car j’ai toujours dit que dans un compromis, il n y ni vainqueur, ni vaincu.

En te souhaitant une réussite totale dans ta nouvelle aventure, nous te disons tout simplement un Grand Merci, et bonne arrivée à ton successeur, avec qui nous espérons aussi travailler dans la sérénité. VINOD, à nous revoir à l’Ile Maurice ou au Cameroun.

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Permettez moi d’adresser nos remerciements tout particuliers au nouveau Directeur Général de Air Sénégal International, Mon frère M. Fouad BOUTAYEB.

Merci beaucoup pour la gratuité des billets donnée à toutes les Agences de Voyages et de Tourisme de notre Fédération pour ce congrès.

Merci beaucoup pour cette belle soirée que vous nous offrirez mercredi à SALI, merci beaucoup pour tout ce que Air Sénégal International a toujours fait pour notre Fédération, notamment en confirmant le maintien du taux de la commission, contrairement à ceux qui ont des moyens fabuleux, et qui pleurnichent.

Un seul mot aussi, CONTINUEZ

Je n’ai pas eu la liste de tous nos sponsors, merci à Mauritania Airways pour la gratuité des billets à tous les congressistes, merci aussi à toutes les compagnies qui nous ont beaucoup aidé, au premier rang desquelles, comme toujours, se trouve bien sûr la RAM qui nous a encore confirmé le maintien des 9% de commission, bien que certaines compagnies européennes qui survivent grâce à l’Afrique, aient poussé l’audace de lui demander de les suivre honteusement, comme si la RAM devrait être complice de la fermeture des Agences de Voyages de l’Afrique, comme si la RAM ne savait pas ce qu’elle faisait, ou ce qu’elle voulait.

Merci encore à la RAM, et aussi à Mon frère DRISS FACEH, Président du CRT de Fes qui ont accepté mon invitation à Dakar, ainsi que mon souhait à tenir notre congrès en Octobre prochain soit à Fez, soit à Marrakech, avec une prise en charge totale de 100 personnes, comme en 2007, à Fes, où nous avons eu la gratuité de 150 billets et de 150 chambres dans une palace de 5 étoiles. C’est fabuleux, c’est extraordinaire. Qui pourrait dire mieux ? C’est ça le vrai partenariat fécond, c’est ça le pragmatisme.

Merci beaucoup, MOURAD. N’oublie pas de transmettre nos chaleureux remerciements à notre frère le Président à qui nous ne manquerons pas de rendre très prochainement une visite de courtoisie.

Merci à AMADEUS, à GALILEO, aux hôtels Méridien Président, Faidherbe, Almadies, qui nous ont offert des prix exceptionnels, bref, à tous nos sponsors.

Permettez moi enfin de remercier tous nos illustres conférenciers venus d’Europe et d’Afrique. Ce sont de brillants orateurs, et je vous demanderais de ne pas manquer à leurs conférences.

Vous le regretteriez vraiment, car lorsque j’écoute certains, on dirait le Président Léopold Sédar SENGHOR en train d’enseigner le français aux petits français de France, ou Mozart en concert pour les amoureux de la musique classique.

Alors, cet après midi et demain, vous serez comblés et ravis.

En conclusion, sachons qu’avec notre volonté collective, notre force commune, la ténacité de notre engagement, nous avons le pouvoir de transformer notre vision en réalité pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de notre vivant. Affrontons l’avenir avec réalisme, un réalisme qui nous permet de fixer nos yeux sur la récompense, au fur et à mesure que nous rencontrons des obstacles, car un réalisme sans espoir conduit bien sûr au désespoir.

Des récompenses, oui, c’est certain, car il a été démontré que l’arrivée de 400 000 touristes seulement, entraînera pour chacun de nos pays, au moins :

• 200 milliards de chiffre d’affaires pour l’industrie touristique,

• 540 milliards de recettes pour l’Etat,

• 1000 emplois nouveaux.

Car en réalité, un touriste pèse plus de 4 tonnes de cacao, de café, de bananes, et de coton à l’heure actuelle.

Comme je l’ai toujours répété, notre ambition finale et permanente est de faire de notre Fédération un foyer générateur d’énergie et d’entente, la flamme de l’espérance allumée en permanence, un instrument de combat, et enfin un lieu de convergence par excellence qui vient mettre fin à l’errance séculaire d’hier des Agents de voyage et du Tourisme de l’Afrique.

Alors, ensemble, conjuguons nos efforts, et marchons dans la même direction afin de combattre la pauvreté par la création des emplois pour l’avenir de nos enfants.

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Honorables invités,

Si ce solennel appel est entendu, alors, alors, nous chanterons un jour l’hymne de la victoire.

Vive la FISAVET/AOC, unie, forte qui avance,

Vive la République du Sénégal qui bouge,

Vive l’Afrique qui gagne,

Vive la coopération agissante entre les acteurs du secteur du Tourisme en Afrique! Vive la sincère solidarité internationale!

Mesdames, Messieurs,

Merci de votre aimable attention.

Prince E. NGASSA HAPPI

Président Exécutif FISAVET/AOC Président Fondateur FAAVTA

Votre Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Messieurs les Ministres, Messieurs les Membres du Corps Diplomatique,

Honorables Invités

Devant ce triste constat qui existe dans l’ensemble de nos pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, notre Fédération qui doit devenir un acteur actif de ce secteur économique florissant, consciente surtout des enjeux du futur, a choisi pour ce congrès un thème porteur d’espoir.

Pour parvenir à cet heureux objectif, plusieurs concertations futures s’imposent, notamment :

1. entre Compagnies Aériennes – Agents de Voyages et du Tourisme – Hôteliers et Gouvernements pour :

• Etudier les voies et moyens pour promouvoir ensemble le tourisme, soit dans un pays, soit dans nos deux régions.

• Pour mieux éclairer certains Ministères:

2. Entre les Compagnies Aériennes et la FISAVET/AOC pour voir un peu plus clair dans nos relations commerciales, pour discuter calmement de nos conditions de rémunération qui doivent partir d’une base minimum acceptable que le législateur a appelé salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), qui est tout de même une exigence internationale. En conclusion, les deux mots «commission zéro» doivent être maintenant définitivement enterrés, car inacceptables et seront combattus avec la dernière énergie.

De toutes les façons, le Président Jacques CHIRAC avait dit au sommet France-Afrique de Ouagadougou que : «l’amitié se nourrit de vérité». Allez enlever vos plaques ou appuyer sur un bouton comme fait IATA, sans chercher à comprendre, pour priver une agence de voyages de fonctionner, provoquant tout naturellement la fermeture qui entraînera le chômage, ce qui constitue politiquement la recherche indirecte d’une déstabilisation politique déguisée ; et nous ne pensons pas qu’un gouvernement puisse accepter, ou tolérer une telle provocation malsaine.

De toutes les façons, tout le monde sait qu’un ventre affamé n’a point d’oreille, et surtout que celui qui veut manger du miel, ne doit pas avoir peur d’affronter des abeilles, comme le dit si bien un proverbe Ouolof du Sénégal. Nous savons parfaitement qu’un grain de maïs a toujours tort devant une poule, c-à-d la raison du plus fort a toujours été la meilleure. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Le tourisme est un vecteur de la paix et la guerre est son ennemi intime – c’est pourquoi dorénavant, asseyons-nous autour d’une table au sein d’un Comité Ad hoc pour trouver comme des grands responsables, des solutions viables à nos problèmes, car entre de vrais partenaires, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu, quand un compromis est trouvé. A vous de jouer, et surtout du bon côté.

3. Entre les GDS : GALIELO, AMADEUS et notre Fédération, pour jeter les bases solides écrites de notre partenariat avec des indications claires et connues sur les modes de rémunération minimum et non bizarres et louches, comme actuellement.

4. Entre notre Fédération et les institutions nationales, régionales et internationales, touchant notre secteur pour un partenariat éventuel.

Votre Excellence M. le Premier Ministre, Honorables Invités,

Je profite de cette heureuse occasion solennelle pour demander à M. le Représentant pour l’Afrique de l’OMT, de confirmer officiellement à M. le Secrétaire Général de l’OMT que la promesse faite en septembre lors de notre rencontre à Genève, d’être enfin membre affilié de l’OMT, sera tenue, car le Bureau Exécutif réuni à Cotonou estime que nous avons tout à gagner, notamment dans le cadre de la formation.

Par ailleurs, nous sommes en négociation avec M. le Secrétaire Général de l’AFRAA, pour signer une convention de partenariat. Sur le plan national de chaque Etat, des négociations sont déjà très avancées avec l’ensemble des Syndicats, en vue de la création d’une Fédération Interprofessionnelle des Syndicats des Opérateurs du Secteur du Tourisme.

En un mot et vous voyez, nous prêchons par l’exemple et nous sommes dans un vaste chantier de construction. Je suis profondément rassuré qu’à l’issue de ce congrès, une fondation solide sera faite, parce que tout le monde est d’accord pour reconnaître que le Tourisme est le seul secteur porteur d’espoir dans notre région, le seul secteur pourvoyeur d’emplois, c-à-d l’ennemi de la pauvreté, du chômage.

Notre Fédération, ambitieuse, voudrait aussi qu’on ne parle plus seulement en Afrique des pays frères comme le MAROC, la TUNISIE, l’EGYPTE, le KENYA, ou l’Afrique du Sud que nous saluons vivement, mais qu’on parle aussi d’un pays de l’Afrique Centrale et d’un pays de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons largement des atouts indéniables donnés gratuitement par la nature. Ne pas en profiter serait dommage.

Pour terminer, notre Fédération a confiance en nos gouvernements, en nos partenaires et de ce fait, il ne reste plus qu’à remercier au nom de notre Fédération, le dynamique Comité d’Organisation et surtout Mme BALANOS, le Coordinateur Général qui, malgré l’indisponibilité du Président, ont fait un travail franchement admirable et extraordinaire.

C’est la preuve éclatante de la vivacité de notre Syndicat National, du dévouement sans équivoque de son bureau, le Président, même si c’est un dictateur reconnu, n’en demeure pas moins l’homme qui délègue, l’homme de dialogue, pourvu que chacun reconnaisse dans la chaîne sa vraie place, car il est clair que, lorsque tout le monde commande, c’est le chaos, avait bien dit Sa Sainteté le Pape Jean Paul II. Il n’y aura donc pas de place, ni dans le Syndicat National, ni dans la Fédération pour des perturbateurs qui dorment quand les autres s’essoufflent, et qui reviennent ensuite nous fatiguer. Ceci doit être clair.

Mme BALANOS, Mme FOKAM KAMMOGNE, Mme ABOUANG, Mme PETTANG, Mme TCHANGANG, Messieurs SANGANG et LITUMBO, et toute l’équipe, un grand merci. Merci pour le beau travail abattu pour la réussite de ce Congrès. C’est vraiment fabuleux, et je suis fier et heureux d’être votre Président.

Permettez-moi, enfin de remercier tous nos illustres conférenciers venus d’Europe, d’Afrique et du Cameroun. Ce sont de brillants orateurs et je vous demanderais de ne pas manquer à leurs conférences en dépit de vos occupations.

Vous le regretteriez vraiment, car lorsque j’avais écouté certains, on dirait le professeur agrégé Léopold SEDAR SENGHOR en train d’enseigner le français aux petits français de France, ou MOZART en concert pour les amoureux de la musique classique.

Alors cet après midi et demain, vous serez comblés et ravis.

Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés, notre gouvernement, notamment notre Ministre de Tourisme, à tous les sponsors et particulièrement aux Compagnies Aériennes et aux GDS. Merci, merci beaucoup.

En conclusion, le fait que le Gouvernement du CAMEROUN avec ses organismes, les Compagnies Aériennes, les Organisations Nationales, Régionales, Internationales, le GDS, le secteur privé, etc.…, aient chacun contribué à la réussite de ce congrès, est un exemple concret d’un partenariat exemplaire, et si cela continue, l’Afrique de l’Ouest et du Centre sera une destination touristique incontournable.

Sachons qu’avec notre volonté collective, notre force commune, la ténacité de notre engagement, nous avons le pouvoir de transformer cette vision en réalité pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, de notre vivant. Affrontons l’avenir avec réalisme, un réalisme qui nous permet de fixer nos yeux sur la récompense, au fur et à mesure que nous rencontrons des obstacles, car un réalisme sans espoir conduit bien sûr au désespoir.

Des récompenses, oui c’est certain, car il a été démontré que l’arrivée de 400.000 touristes seulement entraînera pour chacun de nos pays, au moins :

- 200 milliards de chiffre d’affaires pour l’industrie touristique,

- 450 milliards de recettes pour l’Etat,

- 1000 emplois nouveaux.

Car en réalité, un touriste pèse plus de 4 tonnes de cacao, de café, de bananes, et de coton à l’heure actuelle.

Alors, ensemble, conjuguons nos efforts et marchons dans la même direction afin de combattre la pauvreté par la création des emplois pour l’avenir de nos enfants :

1. Que la volonté politique de tous nos gouvernements se manifeste par des actes concrets et non par des paroles, notamment par la réalisation des préalables fondamentales, et nous, opérateurs du tourisme, nous ferons le reste.

2. Que les Compagnies Aériennes laissent leur égoïsme, cessent rapidement de nous tuer en volant nos gros clients de Société par des moyens bizarres, louches et honteux, améliorent notre rémunération et enfin acceptent le dialogue franc et honnête avec notre Fédération, et nous ne ferons pas de casse, mais au contraire, nous leur tendrons la main de paix, car les agents de voyages et du tourisme sont réellement les pèlerins de la pais, les messagers de la paix sans laquelle il y a ni voyage, ni tourisme, c’est clair.

3. Que AMADEUS et GALIELO continuent de nous apporter leur appui technique et financier, et nous les soutiendrons.

4. Que IATA cesse de nous le diktat comme si nous étions ses employés, qu’il nous consulte souvent, et nous travaillerons dans un cadre harmonieux.

5. Et enfin, que des Organisations Nationales, Régionales et Internationales pensent à nous quand elles ont des projets, nous apportent leur aide financière, leur appui technique, et nous dirons un grand merci.

V. E. M. le Premier Ministre – Chef du Gouvernement, Honorables invités

Si ce solennel appel est entendu, alors, alors, nous chanterons un jour l’hymne de la victoire.

Vive la FISAVET/AOC unie, forte, qui avance,

Vive le partenariat actif,

Vive la République du CAMEROUN qui doit bouger,

Vive l’Afrique qui gagne.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Le Président Exécutif,

Prince E. NGASSA-HAPPI

Commandeur de l'Ordre de la Valeur